Alors que certains peuvent penser que la pandémie de COVID-19 a entraîné moins de personnes ayant des relations sexuelles et donc moins de nouveaux cas d’infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), pour certains professionnels de la santé et défenseurs de la santé sexuelle, y compris la SCS, pensent que cela pourrait être tout à fait le contraire. Plusieurs cliniques de dépistages en santé sexuelle ont fermé complètement leurs portes pendant la pandémie de COVID-19, tandis que d’autres n’offrent des rendez-vous qu’à ceux qui ont reçu un diagnostic d’ITSS ou qui y présentent des symptômes. La majorité des ITSS ne présentent aucun symptôme, et celles qui sont asymptomatiques sont plus susceptibles de les propager sans le savoir. Par conséquent, en dépistant que les personnes présentant des symptômes, les nouveaux cas d’ITSS sont susceptibles d’augmenter de manière significative au cours de COVID-19.
Bien qu’il soit important de minimiser les risques pour les travailleurs de la santé et de reporter tout service non essentiel, le report du dépistage de routine pour les ITSS pourrait avoir de graves répercussions à long terme sur la santé. Même les ITSS traitables telles que la chlamydia et la gonorrhée peuvent, si elles ne sont pas traitées, avoir des répercutions négative à long terme sur la santé, comme une maladie inflammatoire pelvienne. Le VIH est une préoccupation particulière, car le plus longtemps qu’une personne séropositive n’est pas diagnostiquée, plus que les effets sur l’état de santé à long terme sont graves.
Même avec des règles de distanciation physique en place, il est nécessaire que nous adoptions une approche de réduction des méfaits par rapport au sexe pendant la pandémie de COVID-19, et de reconnaitre que ce n’est pas tout le monde qui pourra appliquer la distanciation physique et ne pas avoir des relations sexuelles. La stigmatisation contre ceux qui ne peuvent pas se distancier physiquement peut également dissuader les gens d’accéder à des outils de réduction des méfaits sexuelle, tels que les préservatifs. Nous devons continuer à offrir des services de santé sexuelle, y compris le dépistage systématique des ITSS, même pendant une période de grande incertitude.
Visitez VIH411 pour les cliniques de tests de dépistage des ITSS en santé sexuelle à travers le Canada et Portail VIH / Sida du Québec pour les sites de dépistage spécifiquement au Québec (veuillez noter que le VIH411 est en cours de mise à jour et la liste des sites de Portail VIH / Sida du Québec est continuellement mise à jour). Il existe également quelques excellentes ressources sur le sexe pendant COVID-19, comme celle du Département de la santé de New York et celles de RÉZO et de la Health Initiative for Men qui sont spécifique aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.